LE GUEULOIR DE MI
Fidèle au poste
C’est toujours quand on est à table
Qu’on voit ces choses insupportables
Cette misère qui s’invite
Par le canal satellite
Même au plus profond de la France
On capte encore « Télé-Souffrance »
C’est le grand show de la mort
En direct-live du Timor
Les larmes d’une petite fille
Au bras d’un gros nase à Manille
Autant d’images autant de preuves
Que l’Amour n’est plus qu’un nom de fleuve
refrain
De toutes les guerres, de toutes les pestes
Je suis un spectateur modeste
J’ai le savoir, le vouloir
De belles idées
Mais je n’ai qu’un pouvoir
Celui de t’aimer
De toutes les guerres, de toutes les pestes
Je suis un spectateur qui reste
J’ai l’isoloir, le gueuloir
Le droit de prier
Mais je n’ai qu’un pouvoir
Celui de t’aimer
Et de t’avoir à mes côtés
De quoi se pendre au câble
A voir ces choses insupportables
Qui nous dévoilent sans pudeur
Que parfois même les hommes pleurent
On pourrait toucher leurs visages
Tellement ce monde est un village
On n’oublie pas les yeux d’un ange
Emporté par les eaux du Gange
Dans mon canapé confortable
Je vais encore plaider coupable
Et rester là fidèle au poste
Voilà mon ultime riposte
Mi